Déclaration de SUD éducation Créteil à la CAPD du 31 janvier
Article publié le 7 février 2014
- déclaration SUD éducation CAPD 94 du 31/01
Déclaration préalable
de SUD éducation Créteil à la CAPD du 31 janvier 2014
Madame l’inspectrice d’académie,
Sud Education revendique
depuis toujours la mise en place de directions collégiales dans les
écoles.
Ce
que nous remettons en cause ?
Ce ne sont pas les collègues qui ont fait le choix de la direction,
mais la fonction elle-même et ceux qui en abusent. C’est l’ensemble du
système qui produit la caporalisation des directeurs et des
directrices, infantilise les enseignant-e-s et les autres personnels.
Cette organisation pyramidale nous dépossède de notre métier et modifie
la vision que nous avons de l’école et des buts que nous lui assignons.
Ce sont toutes les atteintes aux décisions du conseil des maîtres, au
travail d’équipe, au partage de l’information, aux choix non discutés
et subis.
C’est le recours à la rémunération aux primes qui divise les personnels
et casse les solidarités.
Ce
que nous proposons?
Nous sommes pour
l’égalité des salaires et des statuts, contre la hiérarchie, nous
réaffirmons nos choix en faveur d’une direction collégiale ou
coopérative des écoles.
Voici les avantages de ce choix mis en avant par l’ICEM (pédagogie
Freinet) qui l’expérimente dans ses équipes et le rédige ainsi dans ces
travaux de 2007 :
La direction collégiale
permet :
- une responsabilisation de tous les acteurs et actrices de
l’école,
- le partage des responsabilités dévolues traditionnellement au seul
directeur ou à la seule directrice,
- le renforcement du rôle du conseil des maîtres et maîtresses (prise
de décisions, prise d’initiatives…).
Par la dynamique et la concertation qu’elle instaure dans les équipes,
elle facilite :
- l’élaboration commune d’institutions et d’outils au sein
de l’école, des cycles et des classes,
- la cohérence et l’harmonisation des pratiques et des projets,
- la co-formation (échanges, confrontation d’idées et de
pratiques..)
Elle s’appuie sur des dispositions adéquates :
- 6 maîtres pour 5 classes en lieu et place des décharges
- un conseil des maîtres et maîtresses hebdomadaire prenant
toutes les décisions relatives à la vie de l’école et garant de
celles-ci
- des temps d’animation pédagogique et de concertation pour
travailler au niveau de l’équipe
- une régulation du travail de l’équipe par l’analyse des
pratiques.
Elle suppose une
formation des enseignant-e-s au travail en équipe (organisation
coopérative de l’école, gestion des conflits…)
Il y a quelques mois, M. Peillon assurait qu’il y a trop d’écoles en
France pour donner un statut (et de l’argent) à tous leurs
directeurs-trices ! Mais attention, cela sous-entend qu’en regroupant
les écoles en établissements, donc en réduisant le nombre de
directeurs-trices, l’échelon hiérarchique de chef d’établissement
devient possible.
Revendiquer aujourd’hui un statut de directeur-trice, c’est aller dans
le sens de la transformation de l’école primaire en établissements de
type second degré.
Dans ce débat, SUD
Éducation porte une conception du fonctionnement des écoles différente.
Nous n’avons aucun besoin d’un échelon hiérarchique supplémentaire ni
de la présence de petits chefs dans nos écoles !