« Afin qu’elles ne viennent pas perturber les débats relatifs à la campagne électorale, les discussions portant sur la carte scolaire du 1er degré se tiendront après le 2e tour des élections municipales. »

C'est en ces termes que vos représentants syndicaux ont été prévenus d'une décision unilatérale de la hiérarchie. Qu'est-ce que cela signifie ?

• qu'une fois de plus, l'éducation nationale et les enseignants sont traités avec le plus parfait mépris : pour des motifs électoralistes, la carte scolaire – et ses conséquences sur l'organisation des écoles – va être repoussée au dernier moment ;
• que le mouvement se fera en aveugle, puisque des postes fermés y apparaîtront, tandis que des postes ouverts en seront absents.

Qu'ont-ils à cacher dont ils préfèrent garder le secret afin de ne pas « perturber » les élections... Quels mauvais coups vont encore nous frapper ? Quelles promesses ne vont pas être tenues ?

Faire passer l'intérêt de l'Education nationale après les intérêts électoralistes d'un parti est dramatiquement révélateur de la considération de nos élites pour elle. Rythmes scolaires, statut, ZEP, formation, tout indique la continuité : une école sortie du son cadre national, des moyens réduits attribués en fonction de projets, des enseignants précarisés avec un renforcement de la hiérarchie, une mise en concurrence des établissements, l'explosion des inégalités territoriales dont le 93 souffre déjà...

Pour nos conditions de travail, pour les conditions d'enseignement, pour une école émancipatrice, vos élus continuerons à vous défendre et à favoriser les luttes qui peuvent seules inverser le cours des « réformes ».

SUD Education 93
CGT Educ'action 93