CDEN 94 du 14 octobre 2014
Article publié le 16 octobre 2014
CDEN
94 du 14 octobre 2014- Déclaration de SUD EDUCATION
Cette rentrée permet
malheureusement de confirmer un certain nombre de nos prévisions :
- La création des postes, certes nécessaire, ne permet d’absorber que
partiellement la montée des effectifs. Il y a un écart entre des
moyennes issues de tableurs et les effectifs dans les classes.
- La scolarisation d’enfants ayant des troubles du comportement ne se
fait pas dans des conditions satisfaisantes.
- La mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires conduit très
souvent à une désorganisation du travail des élèves et des personnels
enseignants et territoriaux.
- On ne constate à ce jour aucune amélioration quant à la disponibilité
des élèves quant aux apprentissages.
Ce qui nous n’avions pas prévu c’est la remise en cause de la
récréation l’après-midi dans certaines circonscriptions. Remise en
cause pourtant contraire à la circulaire de rentrée qui dit « … les
récréations ne paraissent pas s’imposer pour des demi-journées allégées
(ne dépassant pas 1 heure trente de temps scolaire), qui seraient
autrement interrompues inutilement…».
Que dire des injonctions faites aux équipes pour qu’elles puissent
convaincre les familles de mettre leurs enfants à l’école le samedi ou
le mercredi ? Que dire des interdictions de libérer les élèves un
samedi matin pour organiser une réunion de parents ? Comment alors
comprendre le choix d’un lundi matin pour organiser une consultation
des enseignants ?
En dehors du fait, que les collègues sont aujourd’hui persuadés que
leur avis n’est pas pris en compte et ont des doutes très sérieux quant
aux consultations, cette affaire du 13 octobre illustre le
« dialogue social » tel qu’il est pratiqué dans cette
académie.
Notre syndicat, avec la FCPE, la PEEP, Les syndicats des personnels
territoriaux CGT et FO, la CGT Educ’action et le SNUDI FO, avait
demandé à Madame la Rectrice de revenir sur sa décision. Pas de réponse.
Il a fallu qu’une association de parents tente un référé pour la
situation bouge. Notons au passage que les écoles ont été les dernières
prévenues.
Dans les faits ce sont les personnels, et en particulier nos collègues
directrices et directeurs, qui ont dû faire face à la colère et
l’incompréhension légitime des parents d’élèves.
Mais plus grave encore, ce cafouillage, lié à une absence d’écoute du
terrain, ajouté à la mise en place chaotique d’une réforme des rythmes,
a contribué à décrédibiliser l’école publique.
Pas étonnant que le moral des enseignants soit au plus bas. Pour
autant, passé le temps des déceptions et des désillusions, il n’est pas
exclu que nous soyons partie prenante d’un réchauffement du climat
social dans les prochaines semaines.
Philippe BARRE
Pour SUD EDUCATION 94