En ces temps de « Réforme » du lycée et de l’entrée à l’Université, il n’est pas anodin que le ministre tente de discréditer Sud Éducation, syndicat de lutte qui s’oppose à ces politiques inégalitaires et de casse sociale.
 
Nous nous étonnons que notre ministre de l’Éducation ne sache pas que le terme « racisé », est un terme de sociologie pour démontrer les mécanismes du racisme et non pour en faire l’apologie.
Il est de notoriété commune que la pratique en non-mixité est un outil militant qui permet aux victimes de discrimination et d’oppression de prendre en charge leur émancipation, comme cela est souvent le cas dans les luttes féministes et celle des luttes des noirs américains pour les l’égalité des droits civiques.
Dans notre territoire Seine et Marnais nous avons dû interpeller l’État au sujet des enfants du centre Adoma que la mairie de Provins refusait de scolariser.
Pourquoi l’État n’est-il pas plus réactif et présent pour faire respecter le droit à l’Éducation sur tout le territoire plutôt que d’attaquer un syndicat qui œuvre à déconstruire les mécanismes du racisme ?
 
Les proclamations et les attaques de l’institution sont-elles le reflet d’un État républicain incapable de porter réellement les valeurs proclamées dans sa Constitution ? D’un État n’usant plus que de l’intimidation et des procès en diffamation pour faire taire toute opposition ?
 
 Sud Éducation 77 réuni en Assemblée Générale jeudi 23 Novembre 2017.