Saint-Denis : rassemblement et audience intersyndicale à la mairie
Article publié le 6 février 2014
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- Audience et rassemblement du 6/02 - communiqué intersyndical St-Denis
2014-02-06_CP-SUD-mairie
Voir le
communiqué intersyndical
Une centaine de participants,
enseignants, parents et territoriaux, devant la mairie dont nous avons
envahi le hall pour fuir la pluie.
Environ 1500 signatures remises à M. Proult,
l'adjoint au maire chargé de l'enseignement, par les 5 syndicats SUD
Education, SUD territoriaux, SNUIPP, SNUDI-FO et FO territoriaux.
Une délégation d'une vingtaine de personnes
("maximum 10"!) reçue par l'adjoint et son équipe technique.
Une heure et demie de dialogue de sourd:
- très explicitement, nous demandions que la mairie s'engage avec nous pour refuser
l'application des rythmes dans la ville;
- très confusément, M. Proult nous a gratifié de grands discours
sur ses engagements politiques personnels pour une école républicaine
de l'égalité des résultats, a glosé sur l'engagement de la ville pour
davantage de moyens...
Mais
les rythmes? D'abord, il a admis que la réforme était mauvaise.
Mais
pourquoi l'appliquer? C'est qu'en tant que gestionnaire, il se
doit d'appliquer un décret.
Mais
l'engagement politique? Mais les nombreux maires qui constituent
le front du refus?
Finalement, après une heure et demie,
poussé dans ses retranchements, il a fini
par le dire: il est pour cette réforme, il estime qu'elle vaut
mieux que la situation actuelle.
Alors les élèves épuisés qui
s'endorment en cours dans les 5 villes du 93 qui ont appliqué?
Des simulateurs?
Alors les parents inquietés par une
réforme qui accroît les inégalités entre territoires? Des
inconscients?
Alors les personnels territoriaux qui
voient leurs missions augmenter sans leurs moyens? Des
conservateurs?
Et nous, les enseignants, qui voyons nos
conditions de travail dégradées (encore!), nos salles de classe
envahies, nos élèves méprisés, notre école s'éloigner toujours plus de
ce qu'elle devrait être? Des corporatistes? Des égoistes?
C'est
manifestement ce que pense M. Proult, qui seul, de sa mairie, a raison
contre nous tous.
La lutte continue!
Prochain rendez-vous le 13!