| 1er degré | 2nd degré | Agents (IATOSS, administratifs, ATRF) | Interprofessionnel | Notre journal | Pédagogie | Précaires et non titulaires | Santé et Handicap | Tous les personnels | | COVID 19 | Réformes Lycée/Bac | Retraites |
Les
projets d’arrêtés et de circulaire concernant les stagiaires l’an
prochain, qui devraient être publiés début juillet, sont inquiétants. Ces textes concernent la
formation,
l'évaluation et la titularisation des stagiaires. Ils ne reviennent
qu’en partie
sur la réforme précédente, et maintiennent une partie des stagiaires
dans une
situation précaire d’entrée dans le métier.
Pour
la rentrée 2014, ils ont osé : des
stagiaires sans décharge horaire ET sans formation !
En
effet les lauréats du concours exceptionnel sont
systématiquement écartés de tout, y compris ici de la
formation : les
nouveaux statuts s’appliquent aux lauréats de concours ouvert
postérieurement à
2013. Pourtant cela ne s’applique pas aux stagiaires en situation de
reports de
stage (ce dont nous nous réjouissons !). Des aménagements pour
les uns, et
pas pour les autres… L’un des prétextes est l’année de
« préprofessionnalisation » qu’ils ont eue en 2013 2014. Argument
fallacieux, puisqu’une
partie d’entre eux n’a pas eu de contrat en 2013 / 2014. Par ailleurs
est-il
besoin de préciser qu’ils n’ont pas eu de formation durant cette année
de
« préprofessionnalisation » ?
En
2014 / 2015 : toujours des
stagiaires à temps plein…
Ces
stagiaires à temps plein auront la
chance de suivre une formation « adaptée » :
adaptée à leur
parcours professionnel antérieur, à leur formation, à leur discipline
d’enseignement et surtout, surtout … à leur temps plein !!!
Qui est
concerné ? Soit ceux qui ont déjà un M2, soit ceux qui n’ont
pas à détenir
un master pour être titularisés (concours réservés, concours interne,
sportif
haut niveau, mère trois enfants, lauréat agrégation, lauréat CAPLP-
lycées
professionnels).
Une
formation obligatoire, mais sans décharge donc !
En plus des
cours, des préparations de cours, des corrections, de l’adaptation à
l’établissement, voire à un nouveau métier, des rencontres avec les
parents, de
l’indispensable travail en équipe, les nouveaux collègues devront donc,
l’année
de leur titularisation, suivre une formation.
Une
formation
oui, mais laquelle ?
Quel sera son contenu, quel volume
horaire ? Rien n’est précisé, et pour cause, puisqu’il s’agit
d’un
parcours de formation « adapté », on ne peut pas
présumer à l’avance
de ce dont aura besoin le stagiaire…
Mais
alors
qui décidera de cette formation, et sur quels critères ?
Tout est
laissé à l’arbitraire d’une « commission académique »
qui décidera de
son contenu, et de son volume. En dehors des deux membres de droit
(directeur
de l’ESPE -Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation- et
recteur), la
composition de cette commission n’est pas précisée. Les moyens en
termes de
locaux, de formateurs ne le sont pas davantage. Le contenu de la
formation est
totalement laissé à l’appréciation de la commission qui doit simplement
s’appuyer
sur ce qui est prévu dans le cadre du MEEF (Métiers de l’enseignement,
de
l’éducation et de la formation). Les stagiaires CAPLP – qui
sont concernés
par ces dispositions, ne recevront a priori pas de formation
disciplinaire,
puisque cela n’est pas prévu dans le cadre du MEEF, ils n’auront donc
vraisemblablement que des enseignements transversaux : tant
pis pour
eux ! Et tous ces éléments ne sont pas davantage précisés dans
la
circulaire en projet… L’un des problèmes non résolus par cette
circulaire est
le moment où se réunit la commission académique : les
stagiaires n’auront
donc aucune visibilité
sur leur
formation et il sera impossible de prévoir en amont cette formation
dans les
choix d’affectation ou les moyens de remplacement. Si tout cela n’est
pas prévu
plus en amont, cela va être très difficile pour les stagiaires de
suivre cette
formation. Tout cela présage très mal de la possibilité pour les
stagiaires de
suivre une quelconque formation « adaptée ».
Enfin
pour les bienheureux stagiaires qui bénéficieront
d’une décharge horaire et d’un temps de formation….c’est loin d’être la
panacée !
D’abord le
temps de décharge des stagiaires est moindre
que
celui qu’il était avant la réforme.
De plus les
critères de
titularisation renvoient au référentiel
de compétence qui reste dans
la logique d’une école du socle, multiplie les « compétences »
exigibles des personnels sans aucune référence aux obligations de
l’État pour y
parvenir et laisse encore une trop grande marge de manœuvre lors de
l’évaluation des personnels.
Les
conditions d’évaluation sont toujours
soumises aux aléas de l’académie :
certains seront systématiquement inspectés, pas d’autres.
Enfin
concernant les affectations enfin
on ne note aucune amélioration par rapport
aux années précédentes. Des indications mais aucune prescription, et
encore,
très limitées, s’il est conseillé aux académies d’éviter pour les
stagiaires,
les établissements « les plus difficiles de l’éducation
prioritaire »
rien n’est dit sur les autres établissements de l’éducation
prioritaire. Rien
n’est dit non plus sur les affectations dans des classes à examen dans
le
second degré, ou les affectations sur deux établissements ?
Aucun contrôle paritaire des étapes de titularisation n’est prévu.
Les revendications de SUD
Education pour une vraie formation
Pour le
recrutement :
- retour à
un concours de recrutement à Bac+3
(licence), suivi de 2 années de formation ré-munérées et validé
par l’ attribution d'un Master pour tous les professeurs.
Pour le
stage :
Un
allègement de service : pas plus d'un tiers du temps de
service devant les classes
- Une
formation renforcée sur le temps de service
assurée par des formateurs pour tous les stagiai-res.
- Un
dispositif particulier pour soutenir ceux qui sont en
difficulté
-Une
initiation aux pédagogies coopératives ou
alternatives (Freinet, pédagogie nouvelle, pédago-gie
institutionnelle,
GFEN, etc) pendant la formation initiale
Une
harmonisation des procédures de titularisation
dans toutes les académies, garantissant
l'équité et les
droits des stagiaires avec un contrôle paritaire lors des
étapes de
titularisation.
Pour les
néotitulaires :
- retour au
minimum à la décharge
de 2h qui existait pour les néo tit sur Créteil. Une
décharge
ex-ceptionnelle de service pour rendre aux ex stagiaires la formation
qu’on
leur a volé depuis 2010 !