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POUR GARANTIR L’AVENIR DES ENFANTS, SAUVONS LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES ENSEIGNANTS !
Article publié le 16 janvier 2009

Texte de l’assemblée générale des formateurs de l’I.U.F.M. de Livry-Gargan (93)

Si nous laissons passer la réforme … Les futurs enseignants ne seront plus formés !

Le recrutement au niveau master 2 (bac + 5) des enseignants des premier et second degrés mis en oeuvre par le gouvernement constitue la disparition de la formation professionnelle des enseignants recrutés à
partir de 2010. En effet, tout titulaire d’un master 2, de quelque discipline que ce soit, pourra être candidat à ces concours. Sitôt le concours réussi, il sera immédiatement placé devant les élèves, en responsabilité, sans préparation au métier d’enseignant.

On remplace ainsi l’actuelle formation professionnelle en alternance dispensée en I.U.F.M., comportant des stages en responsabilité dans les classes encadrés par des professionnels (professeurs I.U.F.M., maîtresformateurs, conseillers pédagogiques) par … RIEN (si ce n’est un vague « compagnonnage » que le ministère n’a toujours pas défini) ! La disparition des I.U.F.M. constitue de surcroît la négation de toutes les avancées en matière de pédagogie et de sciences de l’éducation.
La formation continue des enseignants disparaîtra !

Actuellement, les enseignants du premier degré peuvent bénéficier de stages de formation continue car ils sont remplacés dans leur classe par des professeurs stagiaires de l’I.U.F.M. qui y accomplissent leur stage
en responsabilité. La suppression de la formation en I.U.F.M. sonne donc, de fait, la disparition de la formation continue, ce qui à terme abaissera la qualité de l’enseignement que recevront les élèves.

Les jeunes issus de milieux modestes seront exclus du métier d’enseignant !

Les 5 ans d’étude après le bac exigés pour passer les concours de recrutement des enseignants n’étant pas rémunérés, les jeunes issus de milieu modeste seront largement exclus de la profession enseignante alors qu’actuellement, l’ouverture du concours à bac + 3 et la rémunération de l’année de formation qui suit le concours permet une certaine égalité des chances.

Les futurs enseignants deviendront une main d’oeuvre précaire et docile !

La mise en place de masters 2 orientés vers les métiers de l’enseignement mettra sur le marché de l’emploi des titulaires d’un diplôme qui, s’ils échouent aux concours, pourront enseigner sans être
fonctionnaires c’est-à-dire sans sécurité de l’emploi.

Le projet du gouvernement est d’éliminer un statut professionnel qui permet aux enseignants de la fonction publique de s’opposer, le cas échéant, à sa politique et de lui substituer un corps d’enseignants de
statut précaire, directement recrutés et licenciés par les chefs d’établissement.

Réagissons !

Dans l’intérêt des élèves, nous revendiquons, une formation professionnelle des enseignants de qualité, rémunérée, dispensée en deux ans après le concours ouvert à bac + 3, qui portera la qualification des enseignants à bac + 5.

ETUDIANTS, ENSEIGNANTS, FORMATEURS, PARENTS D’ELEVES,
TOUS ENSEMBLE POUR LA DEFENSE D’UNE ECOLE PUBLIQUE DE QUALITE

Texte adopté à l’unanimité moins 4 abstentions par l’assemblée générale des formateurs de l’I.U.F.M. de Livry-Gargan (93)