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Nos vies valent plus que leurs profits
Article publié le 9 avril 2020

Pour une autre société !

QUI PRODUIT LES RICHESSES ?

Rappelons-nous les propos du président Macron : « Si l’on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée, c’est toute la cordée qui dégringole. »

Mais, aujourd’hui la pandémie vient contredire ces propos ! Non les secteurs essentiels à la survie ne sont pas les premiers de cordée !

Ce sont les derniers de cordée qui, par leur travail réel et à leurs risques et périls, et pour un maigre salaire, continuent d’assurer nos besoins élémentaires : ouvrier-e-s de l’agro-alimentaire, ouvrier-e-s agricoles, caissières, manutentionnaires, routier-e-s, hospitalier-e-s, énergie et communication, éboueurs, aides à domicile, communication, travailleurs-euses sociaux, etc....

Apparaît au grand jour une réalité longtemps escamotée par les systèmes capitalistes et leur novlangue néolibérale. Nous assistons à un renversement des valeurs, le gouvernement parle de secteurs essentiels de l’économie. Encore faudrait-il savoir lesquels ?

Non le travail n’est pas un coût, il produit les richesses, oui à l’économie réelle ! Oui les travailleurs, les « sans-dents » font fonctionner la machine économique, sans eux pas de production, pas de survie ! Ce discours mensonger du coût du travail permet aux actionnaires d’augmenter leurs dividendes et aux capitaines d’industries leurs plus-values, en paupérisant toujours plus les derniers de cordée ! Non les traders, premiers de cordée ne participent en ce moment qu’au désordre général, confinés derrière leur ordinateur, ils ne sont pas essentiels à notre survie ! Non la Mondialisation capitaliste ne profite pas aux travailleurs-euses du Sud ni à celles et ceux du Nord, la délocalisation de l’industrie ne sert qu’à faire augmenter les dividendes des actionnaires et faire baisser les coûts de production.

Seule une petite caste mondialisée profite du crime, sacrifiant à l’autel de leurs plus-values des cohortes de travailleurs-euses toujours plus exploité-e-s et spolié-e-s de leurs droits et du fruit de leur travail !
Le crédo des capitalistes : privatiser les profits et socialiser les pertes !

Les États Européens au service des multinationales vont jusqu’à renoncer à leur autonomie industrielle, n’hésitant pas à mettre en danger leur population, on le constate avec la production de médicaments et de masques vitaux face à la pandémie .

La délocalisation des entreprises et de l’industrie participe de ce système visant à augmenter davantage la plus-value et à diminuer le coût du travail, en créant du chômage de masse en France et en exploitant les travailleurs des pays du Sud.

Il faut relocaliser les secteurs vitaux et de les nationaliser afin qu’ils soient des biens publics placés en dehors des lois du marché.

Il faut socialiser les entreprises produisant du matériel médical indispensable !

Rappelons que la constitution de 1789, citée dans le préambule de notre constitution souligne : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune »

Ouvrons dans ce cas un débat collectif en répondant aux questions suivantes :
qui est le plus utile à la société ?
Les distinctions sociales sont-elles le reflet de l’utilité publique ?
Une société peut-elle avoir ses citoyen-ne-s les plus utiles les moins bien payé-e-s ?
Ces travailleurs et travailleuses doivent-ils et elles faire plus avec toujours moins ?
Est-il acceptable que ces travailleurs et travailleuses qui œuvrent au bien de tous travaillent sans protection ?
Cette désignation de travailleur et travailleuses essentiel-le-s doit être suivie d’effets concrets.

Exigeons la revalorisation durable des salaires et des conditions de travail !

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