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MASTERISATION ,CTPM DU 28 MAI 2009:ABSTENTION DE LA FSU LORS DU VOTE DES DECRET CONCERNANT LES CERTIFIES, LES AGREGES ET LES CPE
Article publié le 3 juin 2009

Sud-Education Créteil regrette que lors du Comité Technique Paritaire Ministériel du 28 mai, où étaient examinés les décrets sur la masterisation, la FSU ait choisi, à l’instar du CSEN (SNALC), de s’abstenir sur les décrets concernant les certifiés, les agrégés et les CPE, tandis que toutes les autres organisations syndicales ont voté contre.

C’est un message clair adressé au gouvernement : la direction de la FSU n’engagera pas la lutte. De vagues perspectives de revalorisation, un projet de pré-recrutement du SNES pour compenser l’allongement de la durée des études qui va toucher les étudiants les plus fragiles économiquement, points sur lesquels le gouvernement n’a pris aucun engagement, à l’évidence, suffisent ! C’est la poursuite de la "stratégie" mise en oeuvre depuis quatre mois, où la FSU s’est illustrée par son absence des mobilisations alors qu’une convergence entre la lutte historique du supérieur et les autres secteurs de l’Education pouvait faire reculer le gouvernement.

Déclaration au CTPM du 28 mai 2009 de la Fédération Sud Education
Le décret proposé vise à porter le recrutement par concours externe des professeurs au niveau du master. Cette modification statutaire est une pièce centrale de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés de l’Education Nationale. Cette réforme, plus connue sous le nom de « masterisation », est largement rejetée par la communauté éducative.

Son retrait constitue un pilier fondamental des revendications du mouvement de grève historique qui s’est développé dans l’Enseignement Supérieur et de la Recherche depuis le 02 février 2009.

Cette réforme menace gravement le statut des futurs enseignants. Les postulants qui réussiront au concours mais pas au master constitueront un corps de « reçus collés », véritable vivier d’enseignants précaires tant pour l’Education Nationale que pour l’enseignement privé.
De plus, l’allongement de la durée des études qui découlerait de ce recrutement (5 années après le bac contre 3 aujourd’hui) conduirait de fait à un accroissement de la sélection sociale des futurs enseignants, car les étudiants les plus modestes auront des difficultés à financer des études plus longues.

Enfin, l’affectation des stagiaires en situation d’enseignement dès la rentrée 2010 priverait les enseignants d’une véritable formation professionnelle s’appuyant sur un cahier des charges rigoureux, centrée sur trois aspects essentiels : la maîtrise des contenus d’enseignement et des textes officiels, la maîtrise de la pratique de classe et la capacité à analyser ces pratiques.
En conséquence, nous exigeons :

 le retrait de la réforme actuelle de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés de l’Éducation Nationale

dans l’immédiat, le retrait de ces projets de décrets et la reconduction dans son intégralité du dispositif actuel de formation et des recrutements pour l’année 2009-2010, y compris la titularisation sans exigence de Master

l’arrêt du recrutement d’enseignants précaires et la titularisation, sans condition de concours ni de nationalité des précaires déjà recrutés

un plan pluriannuel de recrutement de nouveaux enseignants dans le cadre de la Fonction Publique d’Etat, par l’ouverture de postes aux concours ouverts aux titulaires de la licence l’accès à deux véritables années de formation professionnelle en alternance rémunérée après le recrutement.

ctpm MAI 2009