<span
style="font-weight: bold;">Le programme du FN et les idées
d’extrême droite sont opposés aux intérêts des salariés
<span
style="font-style: italic; font-weight: bold; color: rgb(51, 51, 255);">Tract
campagne intersyndicale « Uni-es contre l’extrême droite, ses idées,
ses pratiques »
http://www.solidaires.org/article47882.html
Les réponses favorables au patronat subies par les salarié- es, les
privé-es d’emploi, les retraité-es, les jeunes, ainsi que la crise avec
ses conséquences dramatiques, fournissent un terreau exploité par
l’extrême droite. Les politiques d’austérité génèrent une aggravation
du chômage, le développement des inégalités sociales, de la précarité,
de la pauvreté et des processus d’exclusion. Cela accroît la
désespérance sociale.
Depuis quelques années et l’arrivée de Marine Le Pen à sa tête, le
Front national essaie de banaliser son image. Mais derrière cette
façade détournant à ses fins électoralistes certaines revendications du
mouvement social, le FN reste un parti nationaliste, xénophobe, sexiste
et raciste. Il agit de concert avec la nébuleuse de l’extrême droite
française actuellement à l’offensive (des manifestations réactionnaires
et homophobes, en passant par les violences racistes de groupuscules,
jusqu’au duo antisémite Dieudonné-Soral). C’est un piège dans lequel
les salarié-es ne peuvent tomber d’autant qu’il existe d’autres
solutions pour sortir de la crise, comme répartir autrement les
richesses, revitaliser les solidarités...
Des discours démagogiques
et opportunistes
En changeant son discours selon les saisons et les publics, le FN veut
apparaître comme le soutien des salarié-es. Mais le FN est contre la
réduction du temps de travail, qui constitue pour lui une «
désorganisation des entreprises et une hausse injustifiée de la masse
salariale » ; il est contre le Code du travail « pour libérer le
travail des entreprises de l’étatisme » ; il est bien sûr contre la
grève qui est assimilée à une « prise d’otage » hostile à « l’intérêt
national » ; et il est évidemment contre les syndicats assimilés à un
facteur de blocage de l’économie ». Les élu-es FN à
l’Assemblée nationale ne portent pas de propositions en faveur des
salarié-es : aucune sur le Smic, la défense des retraites, l’éducation,
la santé, une fiscalité plus juste !
La fausse solution du
capitalisme national
L’accélération des politiques d’austérité a généré une aggravation du
chômage, un développement des inégalités sociales, de la précarité, de
la pauvreté et de l’exclusion. Face à l’Europe et à la mondialisation
libérales, contraires aux intérêts des salarié-es et aux besoins
sociaux fondamentaux, les réponses protectionnistes du FN ne visent
qu’à protéger le capitalisme national sans s’attaquer à l’antagonisme
capital/travail et à la financiarisation de l’économie.
Contrairement au FN, nous revendiquons un monde où les solidarités
internationales priment en termes économiques, politiques et sociales.
Le capitalisme provoque l’accaparement des richesses par une minorité,
c’est bien l’exploitation qui est en cause. C’est l’union à grande
échelle des salarié-es, quels que soient leur nationalité et leur lieu
de travail, qu’il convient de rechercher.
La préférence nationale :
un projet raciste
Faire de l’étranger un bouc émissaire est à l’opposé des valeurs de
solidarités que nous portons et défendons au quotidien. Toutes les
discriminations, notamment en raison de l’origine, sont pourtant
interdites en France. Or, tous les amalgames de ces dernières années
(en matière de sécurité, d’immigration, de religion, d’emploi…) ont
fini par renforcer et diffuser dans notre société un discours de
stigmatisation. La préférence nationale est au coeur du programme du
FN. Elle exprime la volonté de réserver les emplois, les logements, les
aides sociales aux détenteurs/trices de la nationalité française, en
excluant une bonne partie des classes populaires.
Les droits des femmes
dévoyés
Le Front national a été obligé d’intégrer dans son discours le fait que
les femmes ont obtenu certains acquis. Il va jusqu’à se prétendre le
défenseur des femmes, en instrumentalisant la laïcité pour mieux agiter
le fantasme du péril musulman ou celui de l’immigration. Les rangs du
FN comptent les tenants d’une vision réactionnaire de la place des
femmes, qui auraient avant tout vocation à être mères. On y retrouve
les militant- es pro-life » qui manifestent contre les centres IVG, les
partisans du salaire maternel et ceux qui militent contre la
déconstruction des stéréotypes à l’école. Nombre de ses adhérents- es
et de ses satellites étaient présent-es dans les manifestations qui
s’opposaient à l’égalité des droits entre hétérosexuel-les et
homosexuel-les. Leur obsession identitaire et xénophobe : c’est avant
tout la défense réactionnaire du mythe d’un occident blanc chrétien.
Les acquis des femmes sont bien le fruit de luttes féministes, que le
FN a toujours combattues !
L’extrême droite est aux
antipodes des intérêts des salarié-es...
Aux antipodes d’une société solidaire, le projet du FN aboutit à
aggraver la concurrence, à plus de dumping social et fiscal, à
l’exacerbation des tensions xénophobes et nationalistes.
Après la victoire de l’extrême droite dans 14 villes aux dernières
élections municipales, rappelons que la gestion des villes sous
domination FN dans les années 90 a été particulièrement désastreuse et
avant tout anti sociale.
Le Pen se présente comme la « candidate anti-système », en défense du
peuple, des « laissés pour compte » de la crise, mais le projet
politique qu’elle incarne est d’abord celui d’un nationalisme exacerbé
qui ne remet en cause ni le capitalisme, ni le libéralisme, ni la
course au profit, ni la concentration des richesses dans les mains
d’une minorité.
Le FN, de l’échelon communal à l’échelon européen, ne distillera que
division, repli sur soi et fragilisera le vivre ensemble !
Il faut s’organiser syndicalement, lutter en partant des revendications
des salarié-es, faire progresser la démocratie et gagner de nouveaux
droits et conquêtes sociales !
Notre campagne intersyndicale « Uni-es contre l’extrême droite, ses
idées, ses pratiques », initiée le 29 janvier 2014 à Paris, avec des
centaines de syndicalistes, et plusieurs dizaines d’initiatives sur
tout le territoire, entre dans une nouvelle phase pour contrer
massivement l’extrême-droite.
25 avril 2014