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- G.T barème du mouvement intra 2018
Article publié le 22 mai 2018


Voici la déclaration des élu-e-s de SUD éducation Créteil : elle contient notre analyse de la campagne de cette année et constitue à ce titre un exemple significatif de l’état du métier en butte à des réformes contestées (collège, éducation prioritaire, précarité...).


Décla liminaire GT barème intra 2018.
Pour commencer, nous aurions aimé une réunion préparatoire à ces groupes de travail. En effet, il nous semble indispensable qu’une discussion s’engage autour de la circulaire, des changements nous semblent en effet nécessaires au sujet des points liés à l’éducation prioritaire par exemple. Nous espérons qu’un espace de discussion sera ouvert l’an prochain. En effet la surcharge de travail liée au calendrier des différentes campagnes ne peut être un frein au paritarisme.
Concernant la participation :
Nous avons noté cette année encore que les collègues participaient un peu moins au mouvement, La participation demeure néanmoins à un niveaux élevés. Le nombre de participants passe de 4155 (2017) à 3742 cette année. Cette diminution de presque 10 % s’explique en partie par une baisse des stagiaires muté-es dans notre académie (-6,3%). Parmi les autres éléments susceptibles d’expliquer cette diminution, il y a le blocage du mouvement dans certaines disciplines, la modification profonde et injuste des bonifications relatives à l’éducation prioritaire et la politique du gouvernement, synonyme de suppression d’emplois publics, avec le risque de se retrouver l’année suivante en mesure de carte scolaire.
A l’inverse, le nombre d’agrégé-es demandant une mutation ne cesse d’augmenter chaque année. Pour ce mouvement intra-académique les agrégé-es constituent 21% des candidat-es, au final 11,4% de l’ensemble des vœux sont bonifiés de 160 points pour le lycée. Dans certaines matières, ces fortes bonifications interdisent presque l’accès à des postes de lycée pour les certifié-s. Cette bonification déséquilibre incontestablement le mouvement et devrait selon nous être revue à la baisse.
Concernant les stagiaires :
En dépit de leur diminution (en valeur absolue), le poids des stagiaires parmi les candidat-es demeure important : 45.4% l’an passé, et même 47 % cette année. Les problématiques liées aux stagiaires demeurent donc importantes, d’autant qu’ils sont nombreux à vouloir se stabiliser dans l’académie. La bonification d’entrée dans métier leur permettait de s’installer correctement dans l’académie. Or cette année on remarque que sur 1766 stagiaires seulement 649 ont utilisé leur bonification de stagiaire, ce qui interroge. Aussi, cette année encore, nous continuons de dénoncer le choix de ne déclencher la bonification stagiaire que sur le premier vœu large. Cette limitation complique l’insertion des stagiaires dans une académie aussi complexe et vaste que la nôtre. En dépit de nos remarques, nous avons à nouveau constaté que la circulaire continue de conseiller d’ordonner ses vœux du plus précis au plus large. Ce conseil est pertinent pour tout-es les candidat-es à mutation, sauf pour les stagiaires justement, pour lesquels il entraîne le risque de jouer la bonification en pure perte en plaçant un premier vœu large trop restreint.
Les TZR :
Nous souhaitons tout d’abord saluer le fait que l’ancienneté des TZR venant des autres académies soit enfin prise en compte. Cette année encore, il est saisissant de constater la forte présence des TZR parmi les collègues désireux de muter, en effet il représente 29 % des collègues titulaires. En particulier, nous avons noté l’importance de ceux qui jouent une stabilisation : 60% des TZR ont en effet demandé à être stabilisé-es sur leur établissement. On voit ici combien la fonction de TZR est subie par les collègues qui souhaiteraient une affectation stable, certain-es d’entre eux-elles étant même affecté-es hors zone. Pour ces dernier-es, nous aimerions que les bonifications les plus favorables leur soient accordées.
Parfois, ces TZR sont des collègues présent-es depuis plusieurs années sur l’établissement sans qu’un poste soit créé, en dépit des besoins : nous continuons de dénoncer ce refus de créer des postes là où il y en a besoin, quand, au contraire, on n’hésite pas à supprimer certains postes « tangeants » en nombre d’heures. Les Mesures de carte scolaire sont ainsi cette année 2 fois plus importantes que l’an dernier.
Concernant les bonifications liées à l’éducation prioritaires :
On observe cette année une diminution de près de 50 % des vœux bonifiés au titre de l’éducation prioritaire, qui s’explique en grande partie par la réforme de ces bonifications et par la fin de la phase transitoire : seul-es 2 % des candidat-es en bénéficient. Nous dénonçons le caractère restrictif des bonifications liées à l’éducation prioritaire. Cette bonification ne permet pas à un-e enseignant-e de collège en zone sensible de demander un lycée, même au sein de sa commune d’exercice. A SUD Éducation nous pensons que l’exercice en éducation prioritaire devrait être davantage bonifié et ceci sans mesure de restriction ni géographique, ni de durée de poste, ni de type de poste.

Voici notre analyse statistique :