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1975 - 2015 : La loi Veil à 40 ans... et le combat continue !
Article publié le 13 janvier 2015

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Il y a 40 ans, été votée la loi Veil légalisant l’IVG et permettant ainsi aux femmes de ne plus avoir à s’exposer à des avortements clandestins.
Cette loi est emblématique de la lutte des femmes pour leur émancipation, et à plus d’un titre. A travers elle, c’est d’abord le droit à disposer de leur corps qui était reconnu aux femmes, le droit aussi de ne pas être réduite au rôle de mère. La maternité n’était plus une assignation forcée et justifiée par des parti pris naturalisants et essentialistes (« c’est le rôle naturel de la femme d’avoir, et d’élever des enfants »), elle devenait un choix : « Un enfant si je veux, un enfant quand je veux ».
Cette loi était aussi une avancée pour la santé des femmes : plus d’avortements clandestins aux conséquences médicales parfois lourdes, plus de grossesses non désirées, précoces ou à répétition, pouvant mettre en péril la santé physique et psychique des femmes.
Cette loi mettait également fin à une scandaleuse inéquité sociale : avant elle, les femmes de milieu relativement aisé pouvaient aller pratiquer une IVG à l’étranger dans des conditions d’encadrement médical satisfaisantes, tandis que les femmes de milieu populaire étaient contraintes, par manque de moyens, de la pratiquer en France et d’avoir donc recours à des avortements clandestins mettant souvent en péril leur santé.
Cette loi, c’est par leur mobilisation propre, menée avec détermination, que les femmes l’ont obtenue. Mais le combat ne s’est pas arrêté avec sa promulgation : il a fallu attendre 1982 pour que l’IVG soit remboursée, et encore aujourd’hui des commandos anti-IVG mènent régulièrement des actions contre les CIVG (prières de rue, délit d’entrave) pour remettre en cause ce droit fondamental.

Ces derniers mois, les réactionnaires de tous bords se sont mobilisés pour défendre des principes rétrogrades, sexistes et LGBTphobes. Cette offensive a aussi touché l’école :

  • par une violente campagne (notamment par les Journées de Retrait de l’Ecole) contre une supposée « invasion de la théorie du genre » et contre les ABCD de l’égalité expérimentés dans certaines écoles
  • par un lobbying tenace et pernicieux contre tel ou tel spectacle jeune public ou ouvrage de littérature jeunesse
  • par des pressions sur les directions d’école et d’établissements, comme en Loire Atlantique
  • par des propos honteusement diffamatoires contre des enseignant-e-s comme notre camarade de Joué-les-Tours

Samedi 17 janvier, à 14h30, Bastille, une manifestation rassemblant associations féministes et LGBT, syndicats, viendra célébrer la victoire que fût la loi Veil, mais aussi rappeler que cette lutte pour le droit des femmes à disposer librement de leur corps et à être maîtresses de leur vie est toujours actuelle :

  • parce que les politiques d’austérité qui touchent aussi le secteur de la santé portent atteinte aux droits des femmes : la fermeture de centres IVG remet en cause l’accès à ce droit pour toutes, partout ; la casse des services public de santé touche de plein fouet les femmes car ce sont elles qui sont assignées à s’occuper des malades et des personnes âgées ; les baisses de subvention mettent en péril des associations luttant pour les droits des femmes
  • parce que les mobilisations réactionnaires récentes ont montré que certain-e-s veulent encore enfermer les femmes dans des stéréotypes rétrogrades et sexistes, qui renforcent les inégalités
  • parce le gouvernement a multiplié les reculs face aux réactionnaires, en abandonnant par exemple les ABCD de l’égalité

Pour marquer notre attachement au droit des femmes à disposer librement de leur corps,
Pour reprendre la rue face aux réactionnaires et à leurs discours sexistes et LGBTphobes
soyons nombreuses et nombreux dans la rue le 17 janvier !